Green Book : Sur les routes du sud




 
Réalisateur :
  Peter FARRELLY
Acteurs :
  Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini, ...
     
Genre :
  Drame, Biopic 
Durée :
  2 h 10
Date de sortie :
  23/01/2019
Titre original :
  Green Book
   
Note "critique" :
  2,25
 Classement 2019
  49 / 88

Résumé :
.O

xx
.O.
En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.
Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune. 
.O.

Xavier
@ @ (-)

.O.
09/02/2019
Les Oscar ont tendance à me laisser de marbre et je préfère le palmarès de Cannes pour découvrir de nouveaux films... il faut dire que j'ai souvent vu avant le palmarès les films américains alors que ceux de Cannes s'étalent sur les 12 mois suivants le festival. Tout cela pour dire que si je n'ai pas été emballé par ce "Green book", je suis resté sans voix lorsque j'ai découvert il y a quelques jours qu'il avait obtenu l'Oscar 2019 ! Cela signifie c'est le meilleur film sorti sur les écrans américains lors de l'année 2018 ? Vraiment ??? Je veux bien qu'ils ne soient pas friands des films étrangers et que mon film préféré, "Foxtrot", soit passé sous les radars mais "My lady" m'a paru bien plus intéressant que ce "Feel good movie" qui coche toutes les cases de l'anti polémique ce qui donne un film sans aspérité et sans véritable force.

Quels étaient les concurrents ? Black Panther (gros blockbuster qui a surpris son monde en faisant un box-office énorme... mais je ne l'ai pas vu), BlacKkKlansman (Spike Lee inspiré par une histoire géniale qu'il peine à mettre en image), Bohemian Rhapsody (une madeleine de Proust pour les fans de Queen, mais de là à en faire un Top5 de l'année...), La Favorite (film le plus intéressant de ceux que j'ai vus dans cette liste), Roma (sorti uniquement sur Netflix mais qui a reçu des critiques dithyrambiques dans tous les festivals qui l'on accueillit), A Star Is Born (petite histoire sympa mais qui n'aurait pas fait autant de bruit si Lady gaga n'avait pas joué la chanteuse... et qui aurait eu plus de poids si l'histoire n'avait pas été aussi prévisible), Vice (seul qui n'était pas encore sorti en France au moment des Oscras). Bon, ok... l'année était pourrie et c'est vrai que lorsque je ferais bientôt mon Top10, je n'aurais pas trop de mal, les films ayant @@@ se comptant sur les doigts de mes deux mains :-/

Et donc ce "Green book" ? Il avait tout pour être porté aux nues : un sujet validé par l'imparable "histoire vraie", un acteur qui fait une performance physique (oh, Viggo mortensen a accepté de rendre 20 kg pour le rôle), une histoire qui va consciencieusement creuser le sillon du "ils avaient tout pour ne pas s'entendre, ils finirent meilleurs amis du monde". Dites, ce n'est pas le principe des classiques buddy-movies ? Ah si.... La première impression est pourtant bizarre : on essaye de nous monter une rivalité entre Italiens et Afro-Américains ? Les deux gars ne semblent pourtant pas aussi incompatibles que le film voudrait le laisser croire. De même, lorsque les personnages arrivent dans le Sud, le racisme latent se fait sentir plus par le forces de l'ordre que par les habitants...

On me répondra que qu'il est intéressant de garder une certaine modération et que ce n'est pas parce qu'il n'apparait pas à l'écran des croix enflammées et les capuches blanches du Ku Klux Klan qu'il n'y a pas une atmosphère detestable. Je confirmerai à 100% si il y avait réellement une atmosphère dans ce film qui est finalement très aseptisé ! J'aurais attendu une véritable réflexion sur la manière de venir à bout de cet apartheid : il est évoqué vers la fin du film les choix qu'il faut faire, mais ils ne sont jamais développés. Aller jouer devant ce public "blanc" alors qu'on est interdit de manger dans la même salle OU boycotter ces demandes, qu'est-ce qui est le plus utile pour faire tomber les barrières. La question s'est déjà posée pour les JO, pour la coupe du monde de Rugby en Afrique du Sud, et dans d'autres contextes mais le film évite soigneusement de répondre.

Les différences créeront des rapprochements, le chauffeur profitant de l'érudition de son passager pour écrire de belles lettres à sa femme... le passager profitant du chauffeur qui lui sauve les miches à certains moments. Roulez jeunesses, même les policiers à la fin changent leur fusil d'épaule et redeviennent au service du citoyen en permettant une fin toute pleine de guimauve.

Le film est donc tout mignon et tombe presque dans la mièvrerie à certains moments. La tension que devait amener ce voyage en terres hostiles est complètement mise de côté ; les mauvaises raisons pour lesquelles le chauffeur a accepté ce travail aussi ; la vie du musicien qui lui donne aussi une position de dominant face aux autres n'est que peu exploitée.... Bref, le film passe à côté de tout ce qui aurait pu faire débat pour livrer une prestation solide des deux acteurs mais avec tellement peu d'aspérité qu'à la fin on s'enquiquine sérieusement.

Au final le film est tellement balisé et prévu pour rassembler les foules en envoyant des arcs-en-ciel en mode bisounours dans toutes les directions qu'il m'a perdu en route. Dans le genre réflexion sur le vivre ensemble, sur les difficultés rencontrées aux USA par les afro-américains, j'ai largement préféré "The Hate U Give – La Haine qu’on donne", qui est sur les écran en même temps que ce film et qui fait 10 fois moins d'entrées alors qu'il est 100 fois plus intéressant.
.O.


Première :
¤ ¤ ¤
 
Studio / Ciné Live :
???
.O.
La force de Green Book est de montrer que le racisme ne vient pas forcément des suprémacistes blancs enrôlés au Ku Klux Klan, mais d’hommes de bonne volonté éduqués sur des mauvais principes. En cela, il est un message d’espoir.
.O.


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